The Revenge of Shinobi (Megadrive, 1989) au pays du copyright

Saitama? Superman ? Sangoku? Kratos? C’est des rigolos. Le héros le plus fort de tous, c’est Joe Musashi, le shinobi éponyme. Il peut s’occuper de chaque icône de la pop culture sans trop suer, et il va le prouver dans sa seconde aventure via une déferlante d’enfreintes au copyright sans vergogne aucune.

Tout d’abord, on s’échauffe avec Jackie Chan.
Rambo a décidé que cette fois ci, c’était sa guerre. Mais il va la perdre.
C’est ensuite au tour du Terminator…
…version Hulk.

Spider-Man a décidé qu’il avait une dent contre les ninjas…
…puis se transforme en Batman !
Godzilla vient aussi tenter sa chance.
Joe, devant le soleil couchant, est satisfait de s’être placé officiellement dans les classements de puissance sur internet.

Plus tard, le jeu a été censuré dans plusieurs révisions (REV1,2,3,4), sans doute après que les créateurs se soient faits taper sur les doigts par des avocats. Rambo perds ses cheveux, Godzilla devient un « squelette de brontosaure » et Batman est remplacé par un personnage sensiblement similaire au Devilman de Go Nagai (donc un autre adversaire de taille vaincu par notre héros). Spider-Man quant à lui reste, et gagne ses couleurs officielles pour plus d’authenticité. Par contre, il ne se transforme plus et se contente de fuir une fois vaincu.

Le dinosaure décharné de la censure. Fun fact, il gagne le souffle de feu bleu, comme le vrai Godzilla.

Sega a pu utiliser le vrai Spider-Man grâce aux droits du personnage acquis via leur jeu d’arcade sorti à la même période. Activision fera exactement la même chose 10 ans plus tard avec l’araignée qui skate chez Tony Hawk.

Spider-Man: The Video Game de Sega.

Sur la version Wii Virtual Console, Spider-Man est devenu rose, sans doute dû à l’expiration des droits.

L’écran titre est également modifié pour la version Wii. L’original étant calqué sur Sonny Chiba, un acteur japonais, et le nouveau sur Tsuyoshi Matsuoka, un des employés de l’unité M2 chargé des portages Virtual Console de jeux Megadrive.

Dans les différentes versions du livret, l’ennemi du combat contre Spider-Man/Batman est d’abord décris comme « Web-Bat », puis Spider-Man est directement nommé, et enfin son nom est effacé pour les ressorties récentes.

Le livret japonais, peu avare en screenshot, a également dû être corrigé.

L’ennemi « Jackie Chan » dans le livret japonais qui lui reste identique dans chaque version.

Cette ribambelle de Spider-Man multicolores maléfiques sont peut-être des amis du Spider-Man turc de 1973 :

Sources

2 réflexions sur “The Revenge of Shinobi (Megadrive, 1989) au pays du copyright

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